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MYLÈNE DEMONGEOT

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Pour reprendre notre fil Eros, on va y aller mollo. Pas de playmate éviscérée, ni d’accident de voiture sur la route de la gloire éventuelle.
Un peu de tragi-comique alors : commencer sa carrière d’actrice comme une fusée pour finir dans Camping, le 1 et le 2 tant qu’à faire, certains trouveraient ça louis de funeste.

Mais bon, comme d’hab’ : frigos à remplir, solidarité avec les vieux – séquence bons sentiments, une verveine et au lit, ça rime avec pissenlit.

Bref, Mylène Demongeot était une blonde dans le genre bombe. Exposition rapide à la chaleur de la lumière des torches, petite frimousse qui mousse.

Malheureusement pour Mylène, elle est de la même génération que BB. Certes, pas un drame, mais explication de sa rame. On peut toutefois s’interroger sur sa poussée de mimétisme avec Brigitte barde de la pensée phoque.
De ses poses avec moue qui boude très Bardot sur pas mal de ses photos à son amour intempestif et intempérant à elle aussi pour veaux, vaches, cochons et caniches et sûrement les chats aussi, parce que un chat, bah c’est mignon, c’est comme ça – on n’a pas lu Animale(ment Vôtre), son bouquin sur cet amour animalier, et on ne s’en porte pas moins bien.

Restons-en sur sa galère vraie fausse jumelle de : dans ces cas-là, il n’y a jamais de place pour deux. L’ange blond contre la sorcière brune, pourquoi pas à la rigueur et ça s’est déjà produit, ou la détraquée versus la parfaite du foyer, aussi, mais les doublons, non.
On dirait même, signe que la demoiselle en avait dans la casserole, qu’elle l’ait vite comprise, cette règle. D’où ses tentatives de changer du registre de la blonde pétulante, en tournant des drames. Avec Dino Risi par exemple ou dans les fameuses Sorcières de Salem, lui ayant valu un prix au festival international du film de Karlovy Vary… Si, si, ça existe et même que c’est en Tchéquie.

On a dit fameuses parce que ce film adaptant le roman de Arthur Miller avec la coopération transatlantique de Sartre n’est jamais sorti vraiment, bloqué sous le coup d’une vendetta d’un Miller ulcéré par la liaison Marilyn / Montand, Yves l’impétinent jouant dedans, avec Simone Signoret et notre sujet du jour…
Cette histoire a été révélée par, on vous le donne en mille, miss Demongeot, 42 ans plus tard. Faut bien faire vendre ses mémoires.
C’est qu’elle écrit beaucoup.

Quoi qu’il en soit, ce n’est pas dans ce domaine de l’art dramatique qu’elle gagna la célébrité, le public veut de la blonde blonde. Dans une autre adaptation, celle de Bonjour tristesse par Preminger, elle joue donc la jeune amie pleine de vie du papa dilettante bourré de pèze, prestation qui donna envie à un journaliste new yorkais de conseiller ce film uniquement pour sa prestation. Mazette.
En Italie, même topo, péplum à deux balles, sois belle et tais-toi.

En France aussi, où l’on n’a pas de pétrole ni d’idées, on la confine dans ce coin. Ce qui lui vaut souvenir chez les retraités, notamment rapport à ses apparitions en haut de l’affiche de Fantômas, héroïne aux côtés du monsieur au nom de quartier correspondant : Jean Marais.
Et oubli chez les plus jeunes, c’est con la vie.

Surtout la sienne : coup de foudre à la fin des années 60 pour le fils de Simenon, Marc, « lune de miel qui dure toute la vie » comme elle dit à peu près comme ça dans un livre mais l’alcoolisme de monsieur devait en réalité mettre un peu de vinaigre dans le miel.
Pas à nous de juger, surtout qu’on ne peut pas passer une journée sans siroter un soda remonté – on attend qu’il soit taxé lui aussi pour garder les seuls rhum ou vodka, ça fera plus de trous à notre foie et à la Sécu.

Elle l’aura aidé jusqu’à sa mort à réussir à faire des films mais même à deux, ils n’y seront pas arrivés.
L’amour est dans le fruit.


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